DECOUVREZ la bretagne !
A voir en Bretagne
Tous les circuits de Bretagne
Sur les traces des seigneurs de Coët an Fao - Séglien
Circuit d'interprétation du patrimoine
Au cœur de la Bretagne, Séglien se trouve dans le Pays Pourleth, non loin de Guémené-sur-Scorff et de Pontivy.
Ce circuit raconte l'ancienne seigneurie de Coët an Fao qui a marqué le patrimoine bâti.
Un dépliant gratuit accompagne ce circuit. Demandez-le à la mairie ou l'office du tourisme de Pontivy ou de Mûr de Bretagne.
PLAN IGN
PHOTOS AERIENNES / IGN
CARTES MULTI-ECHELLES / IGN
TOP 25 IGN
CARTE DES PENTES (PLAN IGN)
PARCELLES CADASTRALES
CARTES AÉRONAUTIQUES OACI
CARTE 1950 / IGN
CARTE DE L'ETAT-MAJOR (1820-1866)
CARTES LITTORALES / SHOM/IGN
SCAN EXPRESS STANDARD / IGN
SCAN EXPRESS CLASSIQUE / IGN
OPEN STREET MAP
GOOGLE MAP - SATELLITE
GOOGLE MAP - PLAN
GOOGLE MAP - HYBRIDE
IGN BELGIQUE
Point de départ
56160 Séglien
1 Une surprenante maison
Maison de ville…
Avez-vous repéré cette maison datée de la 2ème moitié du XVIIe siècle. Elle sort de « l’ordinaire » rural avec ses allures de maison de ville plus conforme aux habitations édifiées à Guémené-sur-Scorff.
… maisons des champs. Ici, les maisons du bourg sont des maisons à l’architecture plus rurale, que vous pourrez découvrir le long de la balade. Avec le temps, les formes ont évolué selon les manières d’habiter.
2 L'église Notre-Dame-de-Lorette
Cette église a été construite au milieu du XVIIe siècle et est dédiée à Notre Dame de Lorette ou de la visitation.
Mais deux édifices antérieurs à celui-ci trônaient en lieu et place. L’un datant du XIIe et un autre du XVe siècle. Seulement tous deux ont été détruits. Pour mauvais état ? Dévastés par un évènement ? Pour un bâtiment plus grand ? Nul ne le sait ! Si la porte est ouverte, je vous invite à regarder le mobilier en partie hérité de ces précédentes églises. Je vous attends sur la place.
3 La place de l'église
Une place mouvementée
Autrefois l’église était entourée d’un cimetière, lui-même ouvert sur un grand espace qui accueillait des foires. Cet espace tenait donc lieu de place publique. Lieu où se mêlaient le profane et le sacré. Puis le cimetière fut transféré hors du bourg à la fin des années 1920. Et après les foires, ce sont les comices agricoles qui se jouaient et se jouent toujours là.
4 Le quartier du Murio
« Nous voici devant un four… non plutôt un fournil ou maison du four « ty forn ».
Ce petit bâtiment, prolongé par l’arrondi du four, couvert d’un toit et construit en pierre, abrite le bois, les fagots.
Mais il a aussi servi d’habitation pour une femme, Marie Julienne – Mari Suian -, qui y vécut au milieu du XXe siècle avec ses enfants.
Continuons jusqu’à l’ancien presbytère, je voudrais vous parler d’un troublant personnage qui a séjourné à Séglien. »
5 L'ancien presbytère
« Connaissez-vous « la Jégado » ?
Connue sous les traits d’une « célèbre » empoisonneuse bretonne, Hélène Jégado est considérée comme une des premières tueuses en série par empoisonnement. Elle passa quelques temps dans le presbytère de Séglien, en tant que domestique. Pour la petite histoire, c’est à Séglien qu’elle se fait remarquer pour la première fois. Elle se fait renvoyer du presbytère, par le curé M. Conan, car elle se « livre immodérément à la boisson ».
6 Le quartier de Vintouri
Le quartier de « Vintouri » est planté de maisons basses et mitoyennes. Il paraîtrait que ce terme de « Vintouri » signifie le quartier des chaudronniers. Vivaient dans le bourg les gens de métiers. S’y côtoyaient le maréchal-ferrant, le tailleur d’habitat, le couturier, le maçon, le couvreur, le chaudronnier…
7 L'oratoire du Clandy
«Etrange petit bâtiment posé près de la route. Il rappelle l’époque des léproseries ou maladreries situées en retrait du bourg. Les lépreux mis à l’écart de la société et des hommes « sains » avaient pour eux un lieu de culte et de prière, puisqu’ils ne pouvaient entrer dans l’église.
8 L'allée de Coët an Fao
Faisons connaissance avec les seigneurs de Coët An Fao ?
Ce lieu était le siège d’une ancienne et puissante seigneurie régionale, attestée à Séglien depuis le XVe siècle. Le domaine seigneurial englobait le château, des fermes, des bois, des landes...
Différentes familles ont possédé ce domaine par voie de mariage, d’héritage ou d’achat. Par exemple la famille de Kerriec qui s’allia aux de Kerhoënt (ou Kerhoant) par mariage, le vicomte du Rumain ou le marquis de Rosily.
9 Coët an Fao
Selon la rumeur qui courait à Vannes :
« Le château de Coët an Fao, construit, dit-on, sur le plan du Petit-Trianon, passait pour l’un des plus beaux de la Bretagne. On disait que, pour composer une demeure royale, il aurait fallu pouvoir réunir le château de Coët an Fao, les jardins de Trégarantec et la forêt de Lorges. »
Aujourd’hui, le château a disparu. Mais quelle allure avait-il ?
Le château a été construit vers 1549. Mais il a été reconstruit probablement par Jean Sébastien de Kerhoent, seigneur de Coët an Fao, pendant la première moitié du XVIIIe siècle.
Essayons d’imaginer le château « debout » : nous arrivons par les allées cavalières qui mènent à une porte d’entrée en fer entourée de douves en hémicycle sur la droite et la gauche.
Puis nous entrons dans une cour où sont plantés des pavillons d’entrée servant de chapelle et de logis de régisseur.
Au fond de la cour, nous apercevons le grand logis paré de ses balcons et de son grand escalier avec sa rampe de fer.
A l’arrière s’étendent un jardin et un bois, séparés l’un de l’autre par la porte verte matérialisée par une porte de fer.
10 Stangalen
Que signifie stangalen ? L’étang d’Alain ou bien le barrage d’Alain ! Voilà toute l’ambiguïté de la traduction. L’écriture du breton est une chose mais la prononciation s’avère plus fiable. En interrogeant les personnes qui y ont vécu bien avant l’uniformisation des noms de lieux (souvent francisés), nous avons découvert que nous sommes, ici, au barrage d’Alain « Stang Alan ».
Nous sommes entourés de bois et de retenues d’eau qui appartenaient au domaine des seigneurs de Coët an Fao. Ils en avaient toute la jouissance pour la chasse et peut-être la pêche, privilèges exclusifs du seigneur.
Au cœur du bois, une fontaine octogonale, la fontaine des seigneurs ou fontaine aux chevaux, servait d’abreuvoir au cours des chasses.
11 Kermadio Izellan
«Nous voici à la ferme de Kermadio Izellan, c'est-à-dire, Kermadio « du bas ».
Il s’agit d’une ancienne ferme dépendante du château des seigneurs de Coët an Fao. Dans la façade arrière de la maison, une tourelle se devine. C’est un élément qui révèle le statut social aisé du propriétaire constructeur.
Regardez, ce vieil ami, le châtaignier, il a vu passer des décennies. Il pourrait vous en raconter lui aussi. Mais direction Locmaria !
Le châtaignier.
Cultivé à des fins vivrières (dont la farine de châtaignes), il fournissait également du bois aux multiples usages (cercles de tonneaux, piquets, écorce à tan, mobilier, matériau de construction pour la charpente, les menuiseries,…).
12 La fontaine de Locmaria
L’eau vertueuse et sacrée… Cette fontaine date de 1695. L’eau sort dans un bassin de pierre recouvert d'un édicule duquel part une rigole qui alimente un ou plusieurs bassinets creusés dans la pierre. L'eau ainsi acheminée aboutit fréquemment dans un lavoir.
Le rituel est un « bain » dans l'un des bassinets de la partie du corps que l'on souhaite soigner, trempage d'un vêtement de la personne concernée ou d’un objet selon la vertu de l’eau. Le rite autour de cette fontaine n’est malheureusement pas connu.
13 La chapelle de Locmaria
Cette chapelle a été construite principalement au XVIe siècle. La période d’âge d’or des paroisses.
Elle s’inscrit dans le style gothique flamboyant caractérisé par certains éléments possédant une forme ondoyante qui rappelle des flammes : comme le décor de la porte de la chapelle doté de voussures multiples, le portail est enveloppé d’une accolade à crosses et accosté de pilastres à pinacles.
Les seigneurs se représentent dans l’architecture !
Les armoiries et blasons des familles des Coët-an-Fao et des Crenihuel, (puissantes familles du lieu), sont présentes partout : représentées par deux anges et entre deux lions un écu penché, sous un casque à cimier (ornementation au dessus du casque).
Le rendez-vous estival de l’art dans les chapelles fait une halte dans ce lieu.
Le pardon a lieu le 2ème week-end de septembre.