Dingé devint paroisse en 1122 et édifia plusieurs églises jusqu’à la construction de l’église actuelle de 1869 à 1885.

Sur cette place, avant la construction du fournil actuel, il existait une grange aux dîmes permettant d’entreposer la collecte de la dîme exigée du temps de l’Ancien Régime (impôt portant principalement sur les revenus agricoles collectés en faveur de l’Église catholique). Le fournil est bâti à la fin du XIXe siècle. Le four, chauffé aux fagots servait à cuire le pain. On pouvait y cuire une centaine de pains à chaque fournée.

En 1804, commence le creusement du canal d’Ille-et-Rance. Conçue pour relier la Manche à l’Océan Atlantique, cette voie navigable se doit d’être toujours en eau. Aussi, pour lui garantir une alimentation régulière, les eaux de l’étang de Boulet et de quelques cours d’eau sont mises à contribution. La liaison entre l’étang de Boulet en Feins, principal réservoir, et le canal à Villemorin, en Guipel est assurée par la « rigole de Boulet » : un petit canal de 3 m de large et de 1,60 m de profondeur, long de 17 km!

D’ordinaire, ce sont des lavoirs mobiles constitués de planches qui étaient installés sur les berges de la rigole, suivant une autorisation de l’administration. L’implantation d’un lavoir sur le domaine public fut autorisée au Bignon en 1927 contre le paiement d’une redevance.

Observez les deux mottes féodales de tailles différentes, entourées de fossés aujourd’hui asséchés. Elles sont séparées du hameau de La Motte aux Anglais par la rigole de Boulet. Ces mottes de terre artificielles portaient au XIe siècle ou XIIe siècle des tours défensives construites en bois ; leurs pourtours étaient protégés par des fossés et des enceintes palissées. La rigole de Boulet sépare tardivement, dans la 1ère moitié du XIXe siècle, les mottes du village. On peut imaginer que l’une des deux mottes servait de lieu d’habitation tandis que l’autre a pu servir de base de surveillance des environs.